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Climat, l’inquiétante désinvolture des candidats américains à la présidentielle

Par L’équipe de rédaction

Publié le 21/10/2016 à 16h44, mis à jour le 25/03/2022 à 11h33

Aux Etats-Unis, la question de l’environnement n’est pas un sujet très « vendeur ». C’est pourquoi les deux candidats à l’élection présidentielle qui se tiendra le 8 novembre, Hillary Clinton et Donald Trump, ne présentent pas de réel programme environnemental. On parle plutôt ici de « positionnement » sur quelques questions importantes concernant l’écologie et l’industrie. Quelle Energie vous présente les différentes propositions et opinions du candidat républicain et de la candidate démocrate, aussi maigres soient-elles.

La question environnementale, grande oubliée des élections présidentielles américaines

Même si tout oppose les deux candidats, Hillary Clinton et Donald Trump présentent la même désinvolture à l’égard de la question de l’environnement.

 

Lors des 3 débats présidentiels, dont le dernier se tenait le 20 octobre dernier, les candidats n’ont accordé aux questions écologiques que 486 secondes (soit 8 minutes) sur un total de 270 minutes de débat (3 %). La lutte contre le réchauffement climatique ne semble pas être un sujet de préoccupation majeure dans le cadre de ces élections présidentielles.

 

Pire, ces 243 secondes n’auront servi qu’à débattre de la politique énergétique du pays. Ainsi la vaste majorité du problème environnemental aura été complètement ignorée. Que ce soit la pollution, l’utilisation abusive des pesticides, la croissance verte ou la réforme de l’agriculture, rien ne fut mentionné.

 

Ce constat alarmant va parfaitement à l’encontre de la bonne dynamique écologique internationale à laquelle on a pu assister dernièrement : ratification de l’Accord de Paris par l’Union Européenne, l’Inde, les Etats-Unis et la Chine dans le cadre de la COP 21.

 

Si l’on veut éviter que le changement climatique atteigne un point de non-retour, cette dynamique doit absolument être conservée.

 

Bien que les deux candidats partagent un même mépris pour l’environnement, leurs avis divergent quant à certains points.

Trump, le climato-sceptique radical

En déclarant que le changement climatique n’est pas lié aux actions de l’Homme et qu’il ne s’agit là que de météo, le candidat républicain Donald Trump donne le ton.

 

Il va même plus loin en affirmant que le réchauffement climatique n’était qu’un « concept inventé par les Chinois pour nuire à l’économie américaine ». C’est pourquoi, s’il est élu, Donald Trump compte bien annuler l’accord de Paris sur le climat.

 

Sur son site web, aucune proposition ou presque concerne l’environnement. Il déclare vouloir couper toutes subventions à destination de l’Agence de Protection de l’Environnement américaine (EPA), qui selon lui, est une organisation démocrate représentant « un obstacle à la croissance et à l’emploi ».

 

Autre inquiétude, Donald Trump a affirmé être en faveur de la construction de l’oléoduc Keystone XL. Ce projet, abandonné en novembre 2015 par Obama, avait pour ambition de transporter le pétrole canadien vers le centre des Etats-Unis. Il incarnait un véritable manque de conscience environnementale américaine.

 

Finalement, Donald Trump se déclare en faveur de la « fracturation hydraulique ». Technique employée pour extraire le gaz de schiste des sols, celle-ci contribue fortement à la pollution des sols et des émanations dans l’air très nuisibles pour la santé des populations.

 

Vous l’aurez compris, Trump ne se présente pas comme le candidat idéal pour défendre l’écologie.

Clinton, l’opportuniste

Aux vues du « programme » environnemental de Donald Trump, il était naturel qu’Hillary Clinton incarne la candidate écolo de ces présidentielles. Même si son « mépris » pour l’environnement est moins prononcé que celui de son adversaire, plusieurs points viennent ternir son image de candidate écologique.

 

Bien qu’elle considère le changement climatique comme « un challenge d’une telle magnitude et d’une telle urgence que nous avons besoin d’un président qui aura des objectifs ambitieux.», la candidate démocrate s’est permise quelques dérapages. Elle a notamment récemment déclaré que les écologistes tels que GreenpeaceSierra Club ou 350.org étaient incapables de discuter et devaient « se trouver une vie (get a life) ». Ces déclarations font suite à la demande de ces groupes de stopper l’excavation des énergies fossiles. Elle se déclare cependant opposée au projet Keystone XL.

 

Malgré un programme écologique bien plus fourni et solide que celui de Trump, Hillary Clinton demeure une opportuniste désirant séduire les personnes sensibles au réchauffement climatique. Son hypocrisie sur le sujet est notamment soulignée par sa proximité avec de grands groupes pétroliers. En effet, 20 % du coût de sa campagne fut financé par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, déclare Mohammed ben Salman, prince du Royaume Saoudien.

 

Au cours de la campagne présidentielle, elle aurait reçu 3 fois plus d’argent des lobbyies pétroliers que Trump.

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Le choix entre Trump et Clinton en matière environnementale est vite fait, le programme écologique du candidat républicain étant proche du néant. La situation n’en demeure pas moins inquiétante à 20 jours des élections. Qu’il soit climato-sceptique ou climato-opportuniste, le futur président du 2eme pays le plus polluant au monde ne devrait pas prendre le réchauffement climatique à la légère.

L’équipe de rédaction

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