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Quel est le bilan écologique de François Hollande ?

Par L’équipe de rédaction

Publié le 29/11/2016 à 17h44, mis à jour le 28/03/2022 à 14h42

La fin de l’année permet d’établir un bilan de ce qui a été réalisé avec plus ou moins de succès et ce qui a été oublié ou mis de côté. Dans quelques jours, l’actuel président François Hollande devrait annoncer sa décision concernant sa participation aux élections présidentielles. Le moment est donc arrivé de dresser un bilan de ce qui a été fait en matière d’écologie.

Les promesses tenues

Le triomphe écologique du quinquennat de François Hollande reste bien sûr la COP 21. La conférence internationale a abouti à un accord international fixant comme objectif de maintenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C. Signé par 175 pays et ratifié par 55, l’Accord est entré en vigueur début novembre.


Une deuxième réussite du mandat de François Hollande est la taxe carbone : nommée officiellement contribution climat énergie (CCE), elle fait partie des taxes sur les énergies fossiles. Elle doit atteindre 56 € la tonne de CO2 en 2020 contre 22 € en 2016.

 

Le président avait aussi promis lors de sa campagne d’ouvrir un dialogue environnemental. Dans cette optique-là, chaque année a été marquée par une conférence environnementale. Toutefois si la première conférence en 2012 s’est tenue dans un climat plutôt optimiste, les acteurs environnementaux ont été découragés par le manque de mesures et certains ont fini par boycotter la rencontre annuelle. L’objectif de faire de la France « la nation de l’excellence environnementale » était peut être quelque peu trop ambitieux.

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Annoncé comme l’un des textes les plus important du mandat de François Hollande, la Loi pour la Transition énergétique comprenait des objectifs audacieux : 23% d’énergie renouvelable d’ici 2020, 500 000 logements rénovés chaque année à partir de 2017, la promotion des transports alternatifs à la voiture etc. Mais les mesures adoptées ont pris du retard ou ne sont pas assez ambitieuses pour atteindre les objectifs.

 

Enfin, la promesse des fonds verts a été tenue : Paris s’est engagé à verser 1 milliard de dollars au fond vert des Etats-Unis.

Les projets en cours ou discutés

Afin de se conformer aux objectifs de la loi de transition énergétique et de réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique, la fermeture des centrales est inévitable. Le gouvernement avait donc promis de fermer la centrale de Fessenheim. Mais depuis ces promesses rien n’a été réalisé, l’échéancier est repoussé et la fermeture est soumise à conditions.

 

L’autre dossier controversé est celui de Notre-Dame des Landes : les contestations face au projet du nouvel aéroport se sont multipliées rendant le dossier sensible. Un référendum organisé en juin 2016 annonce la victoire du « oui » pour le projet mais depuis les lieux sont occupés par des manifestants opposés au projet.

 

François Hollande avait également évoqué l’idée de faire de la France, la première puissance bio de l’Europe. Si le nombre de surfaces engagées en agriculture biologique a augmenté de 17% en 1 an, elles n’atteignent encore que 5% des surface cultivées en France. Et quant à l’objectif de réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici à 2025, il semble difficilement réalisable puisque la consommation des pesticides a grimpé de 12% entre 2011 et 2014.

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Les projets abandonnés

Parmi les projets qui ont été abandonnés, celui qui a fait le plus de bruit est l’écotaxe. Décidée sous la présidence de Sarkozy, l’écotaxe devait taxer les poids lourds utilisant les autoroutes gratuites et les routes nationales. Mais les transporteurs routiers se sont mobilisés pour l’abandon de cette taxe alors que la société franco-italienne Ecomouv’ avait déjà installé les portiques. En 2014, sous le mandat de François Hollande, la mesure a été abandonnée. Le coût de cet abandon (remboursement d’Ecomouv’, manque à gagner, destructions de portiques et suppression de postes) devrait s’élever à plus de 2 milliards d’euros.

 

L’actuel président souhaitait également montrer la dimension internationale de sa lutte contre le réchauffement climatique en instaurant une gouvernance mondiale de l’environnement « basée sur le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) ». Mais cette initiative n’a jamais vu le jour et a été rapidement oubliée.

 

Finalement, le bilan de François Hollande est mitigé : certaines grandes réussites méritent d’être soulignées comme la COP 21 mais l’objectif de faire de la France « la nation de l’excellence environnementale » reste encore bien loin alors que la question du réchauffement climatique est chaque jour plus urgente.

L’équipe de rédaction

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