L’énergie osmotique, une énergie qui a de l’avenir

Du côté des énergies renouvelables, l’énergie osmotique, développée par des chercheurs suisses, prend le pas. L’idée est de produire de l’électricité grâce à l’eau douce et à l’eau salée. Le potentiel de ce type d’énergie semble considérable. Voyons ses spécificités en détail.

Qu’est-ce que l’énergie osmotique ?

Simplement, l’énergie osmotique désigne l’énergie exploitable résultant de la différence de salinité entre l’eau de mer et l’eau douce. Les deux typologies d’eau s’avèrent en effet séparées par une membrane semi-perméable. De manière plus précise, cela consiste à « utiliser une hauteur d’eau ou une pression créée par la migration de molécules d’eau à travers ladite membrane. La pression d’eau en résultant assure un débit qui peut alors être turbiné pour produire de l’électricité », explique l’Institut pour la Transition Énergétique dédié aux Énergies Marines Renouvelables.

Des propriétés qui permettent une meilleure productivité

Sur le plan de la productivité, les chercheurs affichent des résultats notables, qui n’avaient pas encore pu être constatés jusqu’à lors. Ceci serait permis grâce à la création d’une membrane spécifique. Sa particularité est qu’elle se compose de trois atomes d’épaisseur. Selon les chercheurs suisses, le projet repose sur la nature du matériau servant à fabriquer la membrane. Il s’agit du disulfure de molybdène.

 

Ce dernier, repoussant la plupart des ions négativement chargés, détient les propriétés de permettre aux ions positivement chargés de passer à travers. C’est un matériau dit « nanoporeux », c’est-à-dire qu’il peut s’ouvrir ou se refermer en fonction de divers facteurs extérieurs tels que la pression, la température, la lumière ou encore la présence ou non de gaz ou de solvants. Si l’on en croit les chercheurs, il s’agirait de la première fois que ce type de matériau est utilisé pour fabriquer de l’énergie osmotique.

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Jiandong Feng, qui a dirigé la recherche, explique : « Nous avons dû fabriquer et ensuite chercher la taille optimale du nanopore. Si c’est trop gros, les ions négatifs peuvent passer au travers et le voltage produit sera trop bas. Si c’est trop petit, pas assez d’ions pourront passer et le courant sera trop faible. »

Un projet encore en phase expérimentale

Du fait de son faible rendement relevé dans les expérimentations menées un peu partout dans le monde, l’énergie osmotique n’est pas encore très sollicitée. Celle-ci est principalement utilisée au niveau de ce que l’on appelle les estuaires, embouchures fluviales sur une mer ouverte. Le travail réalisé par les chercheurs suisses, de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), confère toutefois un potentiel conséquent à ce type d’énergie renouvelable.

 

L’un des avantages de l’énergie osmotique est par ailleurs qu’elle n’est pas intermittente, ce qui fait que l’on peut compter sur elle comme étant fiable. L’enjeu reste donc de développer au mieux cette énergie renouvelable pour profiter pleinement de son potentiel.