Quels sont les différents poêles à bois ?

Les poêles à bois sont de plus en plus à la mode et séduisent de nombreuses personnes. Leurs prix attractifs et leur vente dans les grandes surfaces et de nombreuses foires ont conquis le public. Le revers de la médaille est la publicité mensongère et les installations frauduleuses qui ont pignon sur rue. Quelle Energie vous propose de faire un point sur tous les différents poêles à bois existants sur le marché et ensuite de répondre à quelques questions générales sur les poêles.

 

Le bois est le combustible d’avenir : la France a retrouvé son domaine forestier du Moyen-Age et possède aujourd’hui énormément d’arbres qui constituent de très bons combustibles renouvelables.

 

Savez-vous qu’il existe des communes en France possédant un large territoire de forêts communales qui offrent des parcelles de bois à leurs habitants afin qu’ils puissent aller couper leurs bois de chauffage gratuitement ?

 

Le poêle à bois est, de nos jours, un appareil générique regroupant beaucoup de spécificités et de technologies différentes. Voici donc les différentes familles de modèles présentées ci-dessous.

 

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Ce schéma nous montre qu’il existe une multitude de technologies pour les poêles à bois. Il est impossible de faire de généralités entre tous ces modèles si ce n’est qu’ils fonctionnent tous aux bois. Voici en détail la présentation de ces différentes technologies :

 

  • Poêle à convection naturelle – Petite Surface
    Système de base qui va accumuler la chaleur produite pour la transmettre ensuite à l’air de façon naturelle. L’avantage est qu’il est silencieux (pas de ventilateur pour diffuser la chaleur comme sur des modèles plus évolués). Malheureusement la chaleur n’est pas uniforme : le temps de chauffe est long et des problèmes de surchauffe à côté du poêle dus au rayonnement sont fréquents.

 

  • Poêle ventilé – Moyenne Surface
    Système muni d’un ventilateur qui aura pour rôle de mettre en mouvement le flux d’air de la pièce et ainsi permettre une meilleure répartition de la chaleur dans l’air. Cependant, ce système est plus ou moins bruyant, particulièrement au démarrage du système où le ventilateur tourne à pleine puissance. Il faut aussi penser à placer une prise électrique à proximité du poêle pour l’alimentation du ventilateur.

 

  • Poêle canalisable – Grande Surface
    Système évolué qui permet de chauffer plusieurs pièces d’un logement. Un deuxième ventilateur est ajouté au poêle pour souffler de l’air chauffé dans les pièces éloignées du poêle à travers des gaines. L’avantage est économique car, avec ces modèles perfectionnésil est envisageable de se passer de chauffage principal pour des surfaces moyennes et bien isolées. Le désavantage est le bruit qui est supérieur au poêle ventilé et les travaux d’installation plus importants (perçage des murs, dissimulation des gaines, etc…).

 

  • Poêle hydraulique – Toute Surface
    Système raccordé au réseau de chauffage central et permettant de profiter de calories gratuites produites lors de la mise en fonctionnement du poêle. Derrière le brûleur se trouve une réserve d’eau qui se réchauffe en même temps que l’air se trouvant dans la pièce. Cette eau chaude échange ensuite ses calories avec le réseau de chauffage et permet d’économiser du combustible pour le chauffage du logement. L’avantage réside dans la double fonction du poêle : chauffer la pièce en chauffant l’air mais également chauffer le reste de l’habitation en irriguant en eau chaude le réseau de radiateurs.

 

  • Poêle de masse – Grande Surface
    « Gros » poêle à bûches (poids compris entre 500 et 2 000 Kg.) qui permet de stocker une quantité énorme de chaleur qui sera ensuite restituée à l’habitation principalement sous forme de rayonnement. Le logement est souvent construit autour du poêle de masse qui n’est pas déplaçable. S’il est bien situé au milieu de l’habitation, il permet de chauffer seul la maison.

 

  • Poêle à bûches – Moyenne Surface
    Système le plus classique que tout le monde connaît. Son fonctionnement est très simple : il suffit de placer des bûches à l’intérieur, d’allumer et c’est parti ! L’inconvénient de ce système est son combustible non maîtrisable qui, une fois allumé, devra brûler entièrement. Il va donc libérer une grande quantité d’énergie qui quelques fois entraînera un inconfort due à la surchauffe pour les utilisateurs de la pièce où est installé le poêle.

Quelle surface peut chauffer un poêle à bois ?

Plongeons-nous directement au coeur du débat. La surface que peut chauffer un poêle à bois est un sujet sensible. Il faut avant tout éviter de faire des généralités. Tout le monde a un exemple de poêle à bois qui chauffe entièrement une maison. Cependant, chez Quelle Energie, nous conseillons davantage ce mode de chauffage en complément. D’autres facteurs entrent, en effet, en jeu. Il revient aux installateurs quand ils se déplacent chez les particuliers de juger de la faisabilité de cette solution comme mode de chauffage unique. Il est aussi important de prendre en compte le problème de surchauffe dû au rayonnement dans la pièce où est installé le poêle. Le deuxième point à prendre en compte est le confort d’utilisation, c’est-à-dire comment s’effectue le chargement du bois dans le poêle par les utilisateurs. Le poêle est-il relié à un programmateur et à une sonde d’ambiance ? Devrez-vous allumer le poêle manuellement à chaque fois que vous avez besoin de chaleur ? En cas de coupure de courant, le poêle va-t-il encore fonctionner ? Le poêle peut-il assurer une température hors gel en cas d’absence des usagers ? etc…

 

Toutes ces questions sont à voir avec l’installateur pour coller au mieux à vos besoins et vos désirs. Il est important de trouver la solution la plus appropriée à votre habitat.

Quelles sont les entrées d’air à respecter lors de l’installation d’un poêle dans un logement ?

Pour rappel, un poêle à bois consomme de 10 à 15 m3 d’air pour la combustion de 1 Kg. de bois. Il est nécessaire de créer des amenées d’air neuves dans le logement afin d’éviter que celui-ci ne se retrouve en dépression. Les entrées d’air doivent être, en général, au minimum de 100cm² (ce qui donne un diamètre minimum de 114mm pour une entrée circulaire). L’entrée d’air neuve doit normalement se trouver en pied de mur ou au sol, à l’aplomb du conduit de fumée.

Faut-il ramoner un poêle à bois tous les ans ?

Oui, voire même 2 fois par an. La législation impose le premier ramonage en début de période de chauffe et le second en fin de période de chauffe. Un projet de loi est également en cours afin de rendre obligatoire la pause d’un détecteur de monoxyde de carbone dans chaque habitation.

La course à la puissance des constructeurs de poêles à bois est-elle justifiée ?

Non, cette course inutile à la performance se ressent également sur les prix des poêles. La tendance actuelle est à l’isolation des habitations afin de faire baisser au maximum les déperditions du bâtiment. Le bouquet isolation couplée au poêle à bois est parfait pour l’économie d’énergie dans un logement en rénovation. Le poêle a encore beaucoup d’avenir grâce aux maisons de moins en moins énergivores. Très bientôt, un poêle de puissance réduite suffira seul à chauffer une maison entière.

Quel est le meilleur moyen d’évacuer les produits de combustion d’un poêle à granulés ?

Le moyen le moins contraignant pour les installateurs est la sortie ventouse, c’est-à-dire un tube qui est inséré dans un second tube. Le tube extérieur prélève l’air frais à l’extérieur de l’habitation pendant que le tube intérieur renvoie les fumées à l’extérieur. Ce système qui s’est démocratisé pour les chaudières gaz à condensation commence petit à petit à s’imposer dans les maisons avec une bonne isolation. Les logements avec la RT 2012 devront presque être 100% étanches et il ne sera plus possible d’installer de poêles sans ventouses car il faudra mettre une entrée d’air à proximité. Les ventouses ont encore du mal à s’implanter dans le marché des poêles à bois car, pour être équipé d’une ventouse, le poêle doit être 100% étanche.

 

Savez-vous que toutes les maisons individuelles au chauffage électrique (26% des maisons) dont une demande d’autorisation de construire a été déposée à compter du 1er septembre 2006 ont pour obligation de disposer d’un système d’évacuation des fumées verticales de raccordement à un foyer fermé fonctionnant aux bois ?

 

Le bois est l’une des principales sources d’énergie renouvelable en France qui peut vous permettre de faire beaucoup d’économies.