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Poêle à bois et conduit d’évacuation des fumées

Par L’équipe de rédaction

Publié le 28/10/2011 à 16h32, mis à jour le 21/04/2022 à 09h51

L’installation (ou la mise en norme) d’un conduit d’évacuation de fumées pour un poêle à bois constitue la partie la plus importante mais également la plus délicate à réaliser dans l’intégration du poêle à votre habitation. C’est pourquoi, il nous a semblé nécessaire de faire un point là-dessus.

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Un conduit, mais pourquoi donc ?!

Un conduit d’évacuation est toujours nécessaire pour faire fonctionner un poêle, qu’il soit à granulés de bois ou à bûches. Il permettra d’évacuer les fumées dues à la combustion du bois, une fonction vitale pour ne pas enfumer votre habitation et surtout vous-même ! Pour ce faire, ce conduit d’évacuation devra assurer le tirage nécessaire pour le bon fonctionnement de votre poêle tout en résistant à l’action chimique et à la température provoquées par la combustion du bois. En général, votre poêle est relié au conduit d’évacuation par un conduit de raccordement. Ce conduit sera la seule partie visible dans votre habitation, c’est pourquoi certains fabricants en font des modèles décoratifs (peints ou émaillés), pouvant s’intégrer facilement à votre belle maison économe en énergies ! En ce qui concerne le conduit d’évacuation des fumées, il ne sera jamais visible, mais devra impérativement répondre à des normes de sécurité bien spécifiques.

Les normes et lois à respecter

Sachez avant tout qu’en termes de respect des normes et des lois, rien ne vaudra le travail et les conseils d’un bon professionnel qualifié. De par la complexité de mise en œuvre d’un conduit d’évacuation (qui dépend essentiellement de la configuration de votre maison mais également des caractéristiques de votre poêle), nous ne nous étendrons pas sur des informations trop spécifiques. Cependant, avant de vous engager dans des travaux délicats, assurez-vous bien que le poêle à bois est fait pour votre habitation avec le Diagnostic Energétique (et gratuit !) que vous propose Quelle Energie.

 

Entre normes et lois, il n’y a qu’un pas ! Cependant ces notions sont bien différentes, les normes n’existent qu’à titre indicatif, les professionnels ne sont pas toujours obligés de les suivre à la lettre mais pour que les caractéristiques de votre conduit d’évacuation respectent les lois en vigueur (qui elles sont obligatoires), mieux vaut les suivre.
Ainsi, que vous disposiez déjà d’un conduit d’évacuation ou non, voici les documents auxquels vous devrez vous référer :

 

La norme de référence : le DTU 24.1. Concrètement, c’est un document technique portant sur les travaux de fumisterie édité par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Cette norme est celle que le professionnel doit impérativement respecter si vous ne voulez pas avoir de problèmes avec votre conduit d’évacuation. Il évoque notamment les contraintes liées aux nombres de coudes et de dévoiements (partie du conduit qui n’est pas dans l’axe du poêle). Il faut bien comprendre que ces normes restent indicatives et générales, elles peuvent varier en fonction des caractéristiques de votre poêle. Les spécificités seront alors indiquées dans la fiche technique de votre appareil fournie par le fabricant. Petite info non négligeable : seules les maisons intégrant un chauffage électrique et dont la construction a débuté après le 31 décembre 2005 respectent le DTU 24.1 mais par précaution, veillez à le vérifier auprès d’un professionnel qualifié avant de relier ce conduit à votre nouveau poêle.

 

En ce qui concerne les textes de lois, ils peuvent être classés en deux catégories : les textes nationaux et les textes départementaux.

 

  • Quatre arrêtés constituent les textes nationaux, les arrêtés datant du 22 octobre 1969, du 20 juin 1975, du 20 juin 1990 et du celui du 25 juillet 1997.
     
  • Pour les textes départementaux il faudra se référer au Règlement Sanitaire Départemental (RSD). Ce document fixe les prescriptions minimales d’hygiène, de salubrité et d’entretien des ouvrages (notamment d’ouvrages de conduit d’évacuation) dans chaque département. Il tend à disparaître, c’est pourquoi très peu de professionnels s’en soucient. Toutefois nous vous conseillons de toujours y jeter un coup d’œil, ce serait dommage que votre conduit soit déclaré non-conforme à cause de cette petite négligence !

Pour les textes de lois, les notions principales qu’il faudra bien veiller à respecter sont toutes les règles de précaution relatives aux départs de feu, et les travaux d’entretien de votre conduit. En effet, trop d’utilisateurs de poêle à bûche oublient qu’il est OBLIGATOIRE de faire ramoner son conduit au moins deux fois par an. Pour les poêles à granulés de bois, l’entretien est plus occasionnel mais également plus complexe, ceci étant dû à la différence entre les conduits d’évacuation de poêle à granulés de bois et ceux de poêle à bûches.

 

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Les différences entre poêle à bûches et poêle à granulés de bois

Oui il y a bien une différence entre les conduits pour poêles à bûches et poêles à granulés de bois. Mais pourquoi donc me direz-vous ?
Tout d’abord à cause de la température des fumées lors de la combustion du bois. Pour un poêle à bûches cette température pourra varier entre 300°C et 450°C alors que pour un poêle à granulés, elle ne dépassera pas les 210°C. C’est pourquoi la disposition et la taille du conduit seront différentes.

 

  • L’évacuation des fumées pour un poêle à bûches se fait par dépression naturelle pour permettre un bon tirage (les fumées seront évacuées par la toiture de l’habitation), l’air nécessaire à la combustion du bois sera directement prélevé de la pièce dans lequel se trouve le poêle, ainsi aucune gaine ne sera nécessaire pour ce captage.
     
  • Pour un poêle à granulés, c’est la pression créée par l’action d’un moteur qui permettra l’évacuation des fumées. Pour que le poêle à granulés fonctionne correctement, l’air nécessaire à la combustion sera prélevé à l’extérieur de l’habitation. Le conduit d’évacuation des fumées (tout comme la gaine nécessaire à l’infiltration de l’air extérieur) passera par le mur derrière le poêle et sera légèrement surélevé par rapport à celui-ci pour éviter que les fumées ne s’évacuent dans l’habitation si le moteur ne fonctionne plus. Ce système est plus couramment appelé étanche ou ventouse et c’est en général la solution la plus adaptée pour un poêle à granulés de bois.

 

Le conduit du poêle à bûches sera également plus large (de l’ordre 125mm de diamètre) qu’un conduit pour poêle à granulés de bois (environ 80 mm).

 

Ensuite vient la composition des fumées. Concrètement la fumée issue de la combustion de granulés sera moins polluante car plus complète (de l’ordre de 80% à 90%) comparée à la combustion de bûches. Cela aura alors une incidence sur le matériau utilisé pour faire le conduit, on prendra un matériau plus résistant au souffre par exemple pour le conduit d’un poêle à bûches (inox 316 au lieu d’inox 304).

 

Enfin l’entretien du conduit sera également différent selon le combustible :

 

  • Pour un poêle à bûches, des dépôts se forment naturellement et régulièrement dans le conduit. C’est pourquoi la loi impose au moins deux ramonages par an.
     
  • Pour un poêle à granulés de bois, ces dépôts seront beaucoup moins fréquents. Il n’y a donc pas d’obligations spécifiques par rapport à l’entretien du conduit d’évacuation pour ce type de poêle, d’autant plus que, de par la taille du conduit, son entretien sera plus complexe (par l’intermédiaire de capteurs). Notez toutefois que si vous voulez que votre poêle à granulés fonctionne de manière optimale et vous chauffe efficacement, occupez-vous en bien !
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Les conseils Quelle Energie pour votre conduit d’évacuation

Tout d’abord, si vous disposez déjà d’un conduit d’évacuation et que vous comptez bientôt mettre un poêle à bois dans votre maisonassurez-vous qu’il soit bien aux normes en faisant appel à un professionnel qualifié. Il n’est pas rare aujourd’hui de voir des conduits existants complètement inadaptés. Si vous ne prenez pas de précautions, cela pourrait être très dangereux pour vous et votre habitation.

 

Pour la bonne évacuation des fumées, il est également préférable d’éviter coudes, dévoiements et réductions de diamètre de votre conduit. Si vous ne pouvez faire autrement, tachez de bien vérifier que ces caractéristiques respectent les normes techniques (voir DTU 24.1).
Par exemple, deux coudes à 90° sera la norme limite, elle pourra être plus restrictive en fonction du poêle que vous utilisez (précisé dans la fiche technique de votre poêle).
Pour la réduction (ou agrandissement) du diamètre de votre conduit, un écart de 10mm (supérieur ou inférieur) pourra être toléré.

 

Enfin, si vous ne voulez pas encrasser inutilement le conduit de votre poêle à bûches, et provoquer en l’occurrence la création de bistres (dépôts de suie qui s’accumulent dans le poêle), n’utilisez que du bois sec. C’est pourquoi nous vous conseillons fortement de l’acheter plutôt que de vous servir dans la forêt des environs ; le bois reste l’une des énergies les moins chères et possède un bilan carbone faible voire nul, alors ne jouez pas avec le feu en prenant du bois qui ne serait pas adapté à votre poêle !

L’équipe de rédaction

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